Quitter son job, se mettre à son propre compte et vivre de sa passion. Beaucoup en rêvent mais seulement peu sont prêts à franchir le pas. C'est le cas de Mélanie, qui, à 32 ans, a quitté son emploi confortable dans une société au Luxembourg pour ouvrir son institut de manucure. Aujourd'hui, elle témoigne de son parcours. 👇
« Je me suis longtemps cherché une vocation, en vain »
A la base, rien ne la prédestinait à devenir Prothésiste Ongulaire. Avant d'en arriver là et d'ouvrir son institut, Mélanie a d'abord obtenu un bac scientifique à Orléans, puis a étudié en classe préparatoire littéraire avant de faire une licence en langues pour finalement « bifurquer sur un master en école de commerce ». Par la suite, elle arrive à Luxembourg en 2012 pour travailler dans l’audit financier, « sans grande conviction ».
Elle travaille ensuite dans la gestion du risque financier dans le secteur de l'industrie puis, jusqu'en 2020, comme responsable administratif et financier en retail. Elle était chargée de l’administratif, participait aux réunions stratégiques et travaillait sur les nouveaux projets des sociétés (sécurité, vente en ligne, suivi ressources humaines etc).
En parallèle, elle a « continué à chercher cette fameuse vocation en prenant des cours du soir : couture, allemand… »
Une passion découverte par hasard : « Comme en amour, ça nous tombe dessus quand on ne cherche pas. »
C'est grâce au réseau social Instagram qu'elle découvre sa future passion pour les ongles. « J’ai découvert l’univers de la manucure à l’été 2018. J’ai tout de suite suivi une formation de prothésiste ongulaire auprès de l’école d’esthétique EPEC Guichart Gaspard à Metz. Par la suite, j’ai aussi eu la chance d’être formée à la technique russe par Anastasiia Lafay et au nail art par Lili Creuk, des références dans leur domaine. Et j’ai été happé par la beauté du métier qui demande d’être perfectionniste, méticuleux et créatif. »
Entre 2018 et 2019, elle a pratiqué la manucure sur ses amies qui l’ont soutenue même si son travail n'était pas encore au niveau d'une professionnelle. Avec le temps, la pratique et les formations, elle a pu commencer à imaginer un avenir possible dans la manucure.
Le confinement, une période propice à la réflexion
Lorsque son niveau a commencé à s'améliorer, l'évolution de la situation sanitaire mondiale a imposé le confinement en France et au Luxembourg. Si certains ont vécu cette période comme un obstacle, Mélanie a préféré relativiser et optimiser ce temps calme afin de réfléchir à son avenir. C'est à ce moment qu'elle a décidé de démissionner et « de prendre le risque de l’entrepreneuriat. »
Depuis le début de son aventure entrepreneuriale, la jeune femme qui a toujours été une bosseuse dans l'âme, reconnaît ne pas compter ses heures : « Je travaille encore plus, je gagne beaucoup moins, mais je suis heureuse. Je gère mon temps et mes projets comme je l’entends sans rendre de comptes. Je me sens libre. »
Lorsqu'elle pense à son parcours, Mélanie n'a aucun regret « C’est la somme de mes expériences personnelles et professionnelles qui m’a permis de lancer ma société. Je ne changerai rien. »
« Mon plus gros obstacle était d’accepter, ne serait-ce que quelques minutes, la possibilité que je puisse réaliser mon rêve. »
A tous ceux qui souhaitent se lancer sans avoir encore osé, elle adresse plusieurs pistes : tout d'abord, comprendre les raisons qui mènent à l'entrepreneuriat. Que ce soit l'envie d'exercer un métier qui passionne, la volonté de devenir son propre patron ou encore le souhait d'accroître ses revenus, et ne jamais oublier ses motivations afin de pouvoir garder le cap dans les (parfois nombreux) moments de doutes. Enfin, son dernier conseil, celui de croire en soi.
Si elle a aujourd'hui réussi à vivre de sa passion, c'est avant tout car elle s'est autorisée à croire en elle et en son rêve. Malgré les obstacles, elle reste confiante en l'avenir et en son parcours.
Si vous souhaitez découvrir le travail de Mélanie, alors consultez son site internet Melanie & Nails ainsi que sa page Instagram !